Le Jaudy et le Guindy

Le Jaudy et le Guindy font partie de ces cours d’eau chers à mon cœur, car ils coulent non loin de chez mes parents, à Tonquédec, dans les Côtes d’Armor et ont été de fabuleux terrains de jeu, d’expérimentation et de perfectionnement lors de la première décennie de ma carrière de pêcheur à la mouche. Je les connais bien et ai entretenu cette connaissance au fil des années. J’y retourne tous les ans et propose leur découverte à mes clients pêcheurs séjournant dans le Trégor lannionais ou à ceux qui prévoient la découverte de la plupart des meilleurs cours d’eau de Bretagne Nord.

Jaudy & Guindy (Côtes d’Armor)

Caractéristiques

Le Jaudy (en breton Yeodi) prend sa source au sud du Ménez-Bré (302 m d’altitude) sur la commune de Louargat, au lieu-dit Pen-Jaudy. Il se jette dans la Manche après une course d’une longueur de 44,2 km orientée sud-nord. Le débit moyen annuel du Jaudy est de 1,6 m3/seconde. À La Roche-Derrien commence l’estuaire et à Tréguier ses eaux se mêlent à celles du Guindy pour former l’un des plus beaux abers de Bretagne.
Ses deux principaux affluents sont le Théoulas en rive droite à Brélidy et le Guindy en rive gauche à Tréguier.
L’AAPPMA de Pontrieux gère la partie la plus intéressante du Jaudy.

Le Guindy est un petit fleuve côtier. Il prend sa source au pied du Menez Bré, point culminant du Trégor. Si la partie haute ne se distingue pas des autres cours d’eau trégorois, en revanche, la partie médiane et la partie basse sont beaucoup plus lentes. Le Guindy coule sur un plateau séparant le Léguer du Trieux. En aval de Cavan, il serpente dans les prairies. Les truites y sont belles et il n’est pas rare de séduire des poissons mesurant plus de 30 cm. Quelques saumons, lamproies et truite de mer viennent également y frayer tous les ans (idem sur le Jaudy). Le Guindy a un estuaire commun avec le Jaudy. L’AAPPMA de Lannion gère la partie haute jusqu’à Pont Poyès. L’AAPPMA de Tréguier prend le relais en aval.

Je ne donnerai ici pas plus de détail sur les meilleurs secteurs afin de préserver une certaine confidentialité à mes coins de pêche et de guidage.
Ce que je peux dire est que le Jaudy, comme le Guindy dont les dimensions sont nettement inférieures (5/6 mètres de large en moyenne sur la partie “mouchable” pour le Jaudy, contre 3/4 pour le Guindy) sont des rivières riches en truites sauvages, parfois de très belle taille (40 cm possible). Les beaux poissons fréquentent plutôt les secteurs d’eau lente, ce qui impose une approche adaptée et des stratégies de pêche spécifiques. Faire le héron ou pratiquer une pêche “à l’indienne” prend ici tout son sens. Ces deux rivières se pêchent alternativement en wading ou depuis la rive (selon les cas) avec des cannes courtes (7’0” à 8’0”) ou plus longues (9’6” à 10’0”). Mais il y aussi de très beaux parcours d’eaux vives à fond rocheux (surtout sur le Jaudy) sur lesquels la pêche des postes ou des gobages s’avère passionnante. Ce sont des rivières sablo-limoneuses riches en insectes aquatiques tels que trichoptères, éphémères avec, le plus souvent, de belles éclosions du grand éphémère (Ephemera danica). Les insectes terrestres jouent un rôle prépondérant dans le régime alimentaire des truites sur ces cours d’eau boisés.

Je vous fais découvrir ces deux joyaux méconnus de mai à la fermeture, le printemps étant plus favorable à la pêche de journée, le cœur de l’été imposant ensuite les coups du matin, à l’aube, et les coups du soir.

Pêche à la mouche du Jaudy et Guindy | Brittany Fly Fishing

Le Jaudy et le Guindy | Galerie Photos